Le PS prend fait et cause pour l’activiste antisémite pro-Hamas Mahmoud Khalil (Joël Rubinfeld)

Après trois défaites électorales, le Parti Socialiste a lancé le 22 mars dernier sa “refondation” pour tenter de sauver un parti rattrapé par ses dissonances cognitives — notamment sur les questions de laïcité et de lutte contre l’antisémitisme.

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Augurant de ce à quoi le PS Nouveau devrait ressembler, le parti s’est fendu ce week-end d’une série de 9 tweets pour prendre la défense de l’activiste antisémite pro-Hamas Mahmoud Khalil, arrêté le 8 mars 2025 par des agents du département de la Sécurité intérieure des États-Unis et placé en détention dans l’attente de son expulsion du territoire américain.

Dans sa série de tweets, le PS dépeint Khalil comme une innocente victime du gouvernement d’“extrême droite” américain dont le seul “crime” serait d’“avoir dénoncé pacifiquement la politique du gouvernement de Netanyahou et défendu les droits des Palestiniens”.

Sentencieux, le PS dénonce la “dérive autoritaire assumée” et la “répression politique” de l’administration américaine qui aurait pour objectif d’“instaurer un climat de peur à quiconque s’opposerait au gouvernement de Netanyahou”. “C’est la liberté d’expression qu’on enferme”, tonne sur X le Boulevard de l’Empereur!

Ainsi donc, pour les socialistes francophones belges, l’antisémitisme et l’apologie du terrorisme feraient partie du champ de la “liberté d’expression”…

Qui est réellement Mahmoud Khalil ?

De nationalité algérienne, Mahmoud Khalil est né en 1995 en Syrie de parents palestiniens. En 2022, il émigre aux États-Unis avec un visa étudiant pour intégrer la Columbia University, où il devient l’un des responsables et porte-paroles de l’organisation extrémiste CUAD (Columbia University Apartheid Divest) qui, entre autres objectifs, lutte pour l’“éradication totale de la civilisation occidentale” — le cas échéant, même les idiots utiles socialistes ne devraient être épargnés.

Dès le 12 octobre 2023, soit 5 jours après les pogroms du 7 octobre, on retrouve Khalil à la tête d’une manifestation sur la campus de Columbia lors de laquelle les activistes propalestiniens scandent le slogan génocidaire appelant à la destruction de l’État juif: “From the river to the sea, Palestine will be free!”

Le 7 mars 2024, lors d’une conférence organisée à Columbia par le CUAD, Khalil affiche son soutien au programme du mouvement antisémite BDS et qualifie le terrorisme palestinien de “légitime”.

Le 24 mars 2024, le CUAD organise une conférence en ligne avec des représentants de Samidoun et du FPLP, conférence lors de laquelle le terroriste du FPLP Khaled Barakat fait l’éloge des pogroms du 7 octobre et du terrorisme palestinien en général, dont les détournements d’avions: “une des tactiques les plus importantes que la résistance palestinienne a mise en œuvre”.

Le 7 octobre 2024, Khalil célèbre sur le campus de Columbia le premier anniversaire des pogroms du 7 octobre que le CUAD qualifie de “victoire morale, militaire et politique”, aux côtés de dizaines d’autres manifestants propalestiniens venus “honorer nos martyrs massacrés par l’entité sioniste, ainsi que pour commémorer l’opération historique Déluge Al-Aqsa”.

À ce palmarès non exhaustif du “pacifique” — dixit le PS — Mahmoud Khalil, s’ajoute une longue liste d’occupations sauvages du campus de Columbia par le CUAD, de distribution de matériel de propagande antisémite, d’apologie du terrorisme et d’intimidations d’étudiants juifs sur le campus de la (jadis) prestigieuse université new yorkaise.

Tout cela n’empêchera pas pour autant le PS de prendre fait et cause pour Mahmoud Khalil, l’une des chevilles ouvrières de l’organisation radicalement antisémite CUAD selon laquelle “les sionistes ne méritent pas de vivre”. Idem pour Amnesty International ou le PTB.

Dis-moi qui tu défends, je te dirai qui tu es.

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Location: Belgique