Les nouveaux collabos se disent antifascistes, mais ferment les yeux sur le fascisme religieux (Kamel Bencheikh)

Depuis l’incarcération de Boualem Sansal dans une geôle algérienne, pas un jour ne passe sans que Kamel Bencheikh se batte pour la libération de son ami. Entre Paris et Bruxelles, l’écrivain franco-algérien soutient toutes les initiatives organisées en ce sens. Et dénonce les trahisons de son camp, la gauche.
21News : Avez-vous des nouvelles de Boualem Sansal dont vous êtes l’ami depuis dix ans ? Y a-t-il encore l’espoir de le voir libre un jour ?

Kamel Bencheikh : Hélas, pas une lettre, pas un signe de Boualem. Le silence, aussi pesant que les murs d’une cellule, s’est abattu sur ses proches, sur ses amis, sur le Comité de soutien international, et même sur ses deux filles, que je connais et avec lesquelles je suis constamment en contact. Ce silence, nous le combattons. Car renoncer à l’espoir, ce serait donner raison aux geôliers, à ceux qui voudraient bâillonner l’esprit, briser la parole libre. Et cela, jamais !

Alors, nous poursuivons. Nous portons son nom comme une lumière, une bannière, un refus. Nous écrivons des tribunes comme on dépose des fleurs sur le rebord d’une fenêtre, nous organisons des soirées de soutien comme on tisse une fraternité indestructible, nous appelons les mairies à dévoiler ses portraits sur leurs façades, pour qu’aucun passant n’oublie que la liberté est en danger. Nous publions des livres, nous parlons de lui à haute voix, pour qu’il vive dans chaque phrase, dans chaque mot.

« Nous disons aux Européens : regardez ! »

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